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Les élus de Dieu : signification, symboles et chemin intérieur vers la lumière


Les élus de Dieu : signification, symboles et chemin intérieur vers la lumière

Être un élu de Dieu, au sens le plus simple, signifie avoir été choisi par le Divin pour un rôle particulier, une mission ou une destinée spécifique. Dans les textes sacrés, on retrouve cette idée dans la Bible, le Coran, ou dans d’autres traditions. Les élus sont ceux que Dieu « met à part », non par favoritisme, mais parce qu’ils ont un rôle à jouer dans l’histoire du monde et dans la révélation de Sa volonté.


Spirituellement, ce choix peut être compris de deux façons :


  1. Collective : un peuple peut être élu (comme Israël dans la Bible) pour manifester une alliance particulière avec Dieu.

  2. Individuelle : certaines âmes, par leur pureté ou par leur mission, sont appelées à une fonction prophétique, mystique ou salvatrice.


Ce qui caractérise l’élu, ce n’est pas tant un privilège, mais une responsabilité. Être élu signifie porter un poids, car il faut incarner une vérité, révéler une lumière, parfois au prix de grandes épreuves.



L’élection divine et la liberté humaine


Une grande question surgit : si Dieu choisit certains, qu’en est-il des autres ? Ici, les traditions diffèrent.


  • Dans certaines doctrines théologiques (comme la prédestination calviniste), les élus sont déterminés à l’avance, ce qui donne une vision stricte et absolue.

  • Dans d’autres traditions, être « élu » ne signifie pas être exclusif, mais plutôt ouvrir la voie pour les autres. Ainsi, l’élu n’est pas séparé des autres, mais il devient un canal par lequel la grâce divine peut circuler.


Spirituellement, l’élu est donc celui qui a dit oui à l’appel intérieur de Dieu. Le choix n’est pas imposé mécaniquement, il se réalise dans le mystère de la rencontre entre la volonté divine et la liberté de l’âme.



Les élus dans la perspective ésotérique


L’ésotérisme, qu’il soit d’inspiration kabbalistique, gnostique, hermétique ou soufie, donne à l’élection une dimension initiatique.


  • L’élu n’est pas seulement choisi par Dieu, mais il est aussi celui qui se choisit lui-même, par son travail intérieur, son ascèse et sa quête de connaissance.

  • Dans cette optique, l’élection n’est pas réservée à une minorité prédestinée, mais à ceux qui franchissent les étapes de l’initiation spirituelle.


L’élu est celui qui sait reconnaître les signes cachés, les symboles, les vérités voilées. Il ne s’agit pas d’un simple statut reçu de l’extérieur, mais d’une transformation intérieure : mourir à l’ego pour renaître dans la Lumière.


Dans la Kabbale, par exemple, on parle des « justes » (tsaddiqim), qui maintiennent le monde par leur pureté. Dans la gnose, les élus sont ceux qui perçoivent la vérité au-delà des illusions du monde matériel. Dans les traditions ésotériques chrétiennes, l’élu est l’initié qui pénètre les mystères de la Croix et de la Résurrection.



Les caractéristiques d’un élu


Que l’on parle du plan spirituel ou du plan ésotérique, on retrouve des signes communs aux élus :


  1. Appel intérieur : l’élu sent, dès un moment clé de sa vie, qu’il est guidé par une force plus grande que lui.

  2. Épreuves : loin d’être protégé de la souffrance, il passe par des tests, parfois très douloureux, pour purifier son être.

  3. Connaissance : il reçoit une compréhension profonde de la réalité, souvent exprimée sous forme de révélations, de visions ou de sagesse.

  4. Service : l’élu n’est pas élu pour lui-même, mais pour les autres. Il devient un instrument, une lampe qui éclaire.

  5. Humilité : paradoxalement, le véritable élu ne se vante pas d’être élu. Il vit son appel avec humilité et responsabilité.



Symbolisme ésotérique de l’élection


Sur le plan ésotérique, l’élection peut être représentée par différents symboles :


  • La pierre rejetée qui devient pierre angulaire : ce qui était méprisé est choisi pour soutenir l’édifice.

  • La lumière dans les ténèbres : l’élu est celui qui reçoit la lumière secrète et la garde vivante.

  • Le sceau : dans plusieurs traditions, les élus portent un sceau invisible, signe d’une appartenance au mystère divin.

  • Le nombre : par exemple, dans l’Apocalypse, on parle des « 144 000 élus », ce qui symbolise un ensemble parfait et complet d’âmes appelées à témoigner.



Vision universelle : tous appelés, peu choisis ?


Une phrase souvent citée est : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. » Cela ne veut pas dire que Dieu ne veut sauver qu’un petit nombre, mais plutôt que tous entendent l’appel, mais peu répondent réellement.


Ésotériquement, cela peut être compris comme une distinction entre :


  • ceux qui restent dans le monde des apparences, distraits par l’ego,

  • et ceux qui franchissent la porte étroite, acceptant le chemin exigeant de la vérité intérieure.


Ainsi, les élus ne sont pas une élite fermée, mais ceux qui ont eu le courage d’écouter et de répondre.



Les élus comme archétypes intérieurs


Une autre lecture, plus psychologique et ésotérique, consiste à voir les élus non pas comme des personnes extérieures, mais comme des archétypes intérieurs.


  • L’élu en nous, c’est cette part de l’âme qui dit « oui » à la lumière.

  • Le non-élu, c’est la part de nous qui reste attachée à l’illusion, à la matière, à l’ego.


Dans ce sens, chacun peut être son propre élu, dès lors qu’il choisit la voie de l’éveil, de l’amour et de la vérité.



Le destin des élus


Que deviennent les élus ? Spirituellement, ils participent à l’accomplissement du plan divin. Ils sont les témoins, les prophètes, les justes, ceux qui portent l’histoire humaine vers son but.


Ésotériquement, les élus sont ceux qui franchissent les cycles de l’existence pour atteindre l’illumination, l’union avec le divin. Ils deviennent des êtres de lumière, des guides, parfois invisibles, qui soutiennent l’évolution du monde.



Les élus de Dieu sont donc une réalité complexe :


  • Sur le plan spirituel, ils sont choisis pour manifester la volonté divine.

  • Sur le plan ésotérique, ils se choisissent eux-mêmes par l’initiation et la transformation intérieure.


Dans les deux cas, il ne s’agit pas d’un privilège égoïste, mais d’une mission d’amour, de lumière et de service.


Au fond, l’idée des élus nous invite à réfléchir : peut-être que chacun de nous, d’une certaine façon, est appelé à devenir un élu. Non pas par supériorité, mais parce que dans chaque cœur sommeille une flamme divine, qui attend d’être réveillée. L’élu, c’est l’être humain qui ose faire de sa vie le lieu où cette flamme peut briller pleinement.


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